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Habibi de Craig Thompson, super clâsse, pas facile à raconter, en 4ème de couv ils ont écrit :
''un récit onirique, érudit et sensuel à l'atmosphère orientale digne des mille et une nuit''C'est pas faux, ajoutons qu'il fait plus de 650 pages et que c'est super bien dessiné, que la pauvre héroïne prend cher pendant les trois quarts du bouquin, le gamin pareil, que c'est assez dur et violent mais super beau au final. C'est aussi un bouquin pas mal didactique, il offre une vision ésotérique de l'islam, il le compare aux autre religions monothéiste, il fait peser le pour et le contre pour chacune d'elle en les confrontant, leurs similitudes et leurs différences, ce qui est dans la continuité de ce qu'il avait fait dans Blankets lorsqn'il s’interrogeait sur le christianisme et ses lectures. En dehors de tout ça c'est une réflexion sur la brutalité du monde. C'est également une prouesse graphique au niveau de la composition des pages, où les arabesque, les motifs, tantôt de flammes, tantôt de nuages ou des carrés magiques, sont là pour guider l’œil, créent des sous narrations, le livre offre ainsi des histoires innombrables enchevêtrées les unes dans les autres.
Portugal de Cyril Pedrosa, super bien, beau visuellement. Découpé en trois parties, chacune axée autours d'une des trois génération d'une famille portugaise immigrées en france, on suis Simon, un type paumé qui remonte son histoire familiale.
Kick Ass de Romita Junior et Millar (surtout Millar, je suis pas un fan de Romita, il a un style bizarre). Je n'ai pas vu le film donc je compare pas, la BD est bien, violente, drôle, pleine de rebondissements. Pour ceux qui connaissent pas, ça raconte l'histoire d'un ado mal dans sa peau qui décide de devenir un super héros et qui se fait latter deux coup sur trois. La lecture est super rapide, Kick Ass 2 devrait arriver en France quand la publication américaine sera achevée, si c'est pas déjà le cas. Je sais pas si ça marquera sur le long terme l'histoire des comics, ça surf pas mal sur la mode des ''super héros en vrai'' qui traîne depuis vingt ou trente ans, depuis Watchmen ce genre de choses. Kick Ass joue par contre beaucoup avec la réalité, il parle de facebook, youtube, il tente de reconstruire ce à quoi pense un adolescent, malgré tout ça reste un fantasme de bande dessinée qui vaut pour ce qu'il est ; réaliser un désire de sortir dans la rue pour faire le super héros.
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires Century Tome 2 1969, de Kevin O'Neil (dessin) et Alan Moore (scénario; V pour Vendetta, Swamp Thng, Watchmen, Tom Strong, Promethea...). Un des meilleurs comics à l'heure actuelle, la première série racontait la rencontre de quelques uns des plus grands personnages de la littérature fantastique victorienne, la seconde s’intéresse aux deux survivants de l'équipe d'origine et à leurs périples jusqu'en 2008 (pas encore sorti en France). En dehors de l'aspect fun de mélanger un maximum d'éléments provenant d'une multitude de sources différentes, chaque page contiens au moins un clin d'oeil à un livre ou à un film parfois oublié (là aussi il s'agit d'une BD érudite), cette série et un tour de force scénarstique planifié sur la durée. La forme aussi est intéressante, surtout visible dans les deux tomes de la première série ainsi que dans la volume nommée Black Dossier, les bandes dessinée elles même sont accompagnées de nombreux éléments enrichissant la narration et s'intégrant dans le contexte de l'histoire, on trouve ainsi de faux fac-similés, des cartes, un roman, un guide touristique mondiale des endroit étrange, une pièce inédites de Shakespeare, une histoire de la Ligue, des BD grivoises interdites par Big Brother etc. Ces éléments sont loin d'être des pièces ajoutées puisqu'il faut les lire pour saisir un certain nombre de choses, comme l'arrivée d'Orlando (un personnage immortel changeant de sexe constamment) dans Century alors que le personnage est longuement présenté dans l'un des premier tome. J'ai mis la main sur le Black Dossier en VO qui reste inédit en France pour des questions de droits relatif à certains personnages, alors que l'épisode se situe entre Century 1911 et Century 1969. En fait ce volume est assez anecdotique dans la continuité puisqu'il s'agit d'une digression au sein d'une ligne narrative introduisant un grand nombre de ces pièces rattachées, il présente quelques trucs marrants cependant, se plaçant dans les années 1950 on apprend que l'Angleterre viens de sortir de la dictature de Big Brother, certain mots de novlangue ressurgissent par moment, et on vois les talent de séducteur de James Bond mis à mal, et sa figure par la même occasion, par l’héroïne. Le problème principal de ce tome inédit et important pour la série, dans le sens où il en approfondi la mythologie, réside dans l'inexistence de traduction, l'anglais de Moore est un putain d'anglais à la fois super précieux, fouillé et familier selon le niveaux de langue des personnages, nécessite autrement plus de réflexion à la lecture que pour un Spider-Man.
Bonne surprise, j'avais pas entendu parlé de ça avant d'ouvrir le paquet. C'est L'histoire de deux société différente, une babacool écolo et l'autre plus capitaliste dictatoriale, vivant parallèlement sans avoir connaissance de l'existence l'une de l'autre jusqu'au jour où ceux d'en haut (les écolos) découvre le moyen de passer le Fluink et de s'y rendre. La suite montre les dérive du pouvoir, des croyances, de la science, les manipulations auxquelles s'adonnent ceux qui veulent y accéder, c'est un livre qui parle d’échecs. C'est en grande partie l'intérêt du bouquin, sembler simpliste au premier abord et s'avérer beaucoup beaucoup plus complexe au fil de la lecture. Graphiquement ça peut rappeler l'Alinéa, le dessin animé, mais comme les médias n'ont rien à voir la comparaison s'arrête la. La narration est intéressante, comme sur la couverture l'espace est séparé en deux avec en haut un fond blanc et un noir en bas, les personnages sont en négatif sur leur fond perspectif, ce jeux de blanc et de noir a son importance dans l'histoire. La largeur du livre représente la ligne temporel, il n'y a pas de découpage par case, du coup on peut lire le livre de plusieurs manières, en ne s'intéressant qu'à une des deux parties, aux deux simultanément en passant du haut en bas, enfin bref il faut jongler avec ça. C'est un truc qu'on lit pas touts les jours.
Dernier arrivé avec Portugal dans ma bibliothèque, Deadpool Pulp. Deadpool fait partie des personnages à la mode dans l'univers Marvel parce qu'il adopte un ton super décalé et que ses aventures permettent tout, genre un singe assassin, des pirates, une poule ce genre de trucs. Deadpool est un mutant ayant le même pouvoir d'auto régénération que Wolverine, il est atteint d'un cancer et possède des trouble de la personnalité. Donc il est fou. Cet album est basé sur le concept des comics ''Noir'' de Marvel, en gros il prennent un personnage et le repositionne dans un contexte historique différent, alors que Daredevil, Spider-Man, Luke Cage et les Xmen étaient placés dans le cadre de la prohibition, Deadpool est lui mis en plein Maccarthysme, on a donc droit à une ambiance baie des cochon, espionnages à la James Bond sur fond de valise nucléaire. Moins fun que la série régulière mais super bien foutu et les dessins sont pas mal (la couverture n'est pas du même auteur que les pages intérieures).
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